« Quand j’étais petite, j’étais déjà dans l’événementiel, j’organisais les goûters et les booms de mes amis » nous raconte Laurianne. C’était l’enfant rêveuse qui répondait à la question : « quel métier veux-tu faire quand tu seras grande ? » par « je ferai des mariages ! ». Glamour, luxe, champagne et pièce montée : nous nous sommes toutes déjà imaginé un mariage de princesse ! N’est-ce pas Mesdames ? L’organisation de ce fameux « plus beau jour » semble être le job parfait ! Laurianne, notre Wedding Planner de choc nous parle de son quotidien depuis 10 ans. Alors, est-ce réellement LE métier dont rêvent toutes les femmes ?

Quel est, selon vous, le plus beau moment d’un mariage ?

« Le jour J, j’aime quand les mariés se découvrent pour la première fois, le premier regard. C’est toujours un moment d’émotion. J’adore également l’ouverture de bal. D’autant plus parce que je suis passionnée de danse, j’ai fais des compétitions de danses de couple pendant 2 ans. »

Quelle est votre parcours ?

« Malgré mes rêves de petite fille, je ne me suis pas tournée vers l’événementiel tout de suite. J’ai commencé par faire une formation en langues étrangères puis une maitrise en sciences de l’éducation : je voulais enseigner. J’ai réalisé que mon projet professionnel avait évolué à cause de la pression sociale car à cette époque « organisatrice de mariages  » n’était pas un «  vrai métier  ». Ce n’est qu’en 2001 que la première agence de Wedding Planner a ouvert sur Paris. J’ai donc fait un break de 2 ans pour réfléchir à ce que je souhaitais vraiment : c’est là que je me suis reconnectée à cette idée de l’événement. J’ai travaillé mon projet et je vivais avec des petits jobs en commençant à projeter mon avenir professionnel idéal. C’était difficile car je me suis lancée sans expérience et sans apport financier dans un secteur complètement nouveau. Suite à ces 2 ans, j’ai intégré l’IAE de Grenoble avec mon projet de Wedding Planner et j’ai remporté le concours d’entrepreneuriat à la fin de mon master en Management d’entreprise. Aujourd’hui je fais ce que j’ai toujours souhaité. Et il y a même un lien avec mon projet de pédagogie puisque j’ai l’agrément de formation Wedding Planner. J’adore mon job, je suis épanouie et heureuse ! ».

Pourquoi avoir décidé de lancer un volet « formation Wedding Planner » ?

« Je dispense des formations car il y a souvent un décalage entre la représentation glamour que les femmes se font et la réalité du job. Je souhaite empêcher les jeunes femmes qui se lancent et qui s’investissent d’être déçues par des désillusions. En formation, je ne leur vends pas toujours du rêve, mais elles y gagnent en terme de compétences et de réseaux pour lancer leurs activités. Les retours que j’ai de mes anciennes élèves sont unanimes : elles disent avoir clairement gagné 1 à 2 ans dans leur création d’entreprise. Et j’ajoute que la formation est rentabilisée en un mariage ! Et ça s’est concret. »

Alors Wedding Planner n’est pas LE job glamour ?

(Rires) « Alors non, une partie l’est évidement : le Jour J est merveilleux, mais ce résultat est réservé aux mariés et aux invités. En coulisses, ce n’est pas le cas, on n’a pas le temps d’en profiter car on est au service de la réussite de l’événement et finalement on s’habitue vite. En revanche, il est vrai qu’on a la chance d’évoluer dans des lieux magiques, de rencontrer des partenaires extraordinaires et d’exercer un métier polyvalent. Personnellement, je m’intéresse autant à la gastronomie et aux vins qu’à tout ce qui touche au conseil en image ou alors à la vidéo, à la photographie. »

Quelles sont les difficultés concrètement ?

« C’est très psychologique, on travaille dans l’humain, et en particulier avec des couples. C’est à dire 2 personnalités, avec des fonctionnements différents. Les clients sont très exigeants et c’est normal, ils mettent une somme très importante pour LEUR journée. Ensuite, il faut savoir que c’est un métier qualitatif et pas quantitatif. Pour faire simple, nous ne sommes pas rémunérées proportionnellement au temps passé sur l’organisation. Une Wedding Planner qui travaille bien va consacrer beaucoup de temps aux négociations, aux devis, à la coordination etc. Et tout ce travail de l’ombre n’est pas visible par les mariés. » Et il semblerait que cette vie de « conte de fée » continue pour Laurianne …